vendredi 24 mars 2017

René Char. Le bâton de rosier, extrait






(...) Comme les larmes montent aux yeux puis naissent et se pressent, les mots font de même. Nous devons seulement les empêcher de s'écraser comme les larmes, ou de refouler au plus profond. Un lit en premier les accueille: les mots rayonnent. Un poème va bientôt se former, il pourra, par les nuits étoilées, courir le monde, ou consoler les yeux rougis. Mais pas renoncer.(...)
 



René Char
in Le bâton de rosier
Oeuvres complètes (Pléiade/Gallimard, 1983)

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