samedi 16 décembre 2017

Billet






Cédons une fois encore à nos mauvais penchants, pour constater qu’en matière de justice politico-médiatique, le "deux-poids-deux-mesures" règne en maître. Lors des polémiques sur les conditions fulgurantes, concertées et parfaitement inhabituelles, dans lesquelles avait été lancée l’opération judiciaire de destruction de la candidature Fillon à la présidentielle, le premier président et le procureur général de la Cour de cassation, pour justifier la célérité compulsive du parquet national financier (PNF) et du Pôle du même nom, nous avaient expliqué, dans un communiqué commun qui constituait une grande première, qu’en matière de procédure c’était chacun son rythme. Effectivement, chacun son rythme. On sait depuis plusieurs mois que le déplacement à Las Vegas du candidat Macron aurait donné lieu à la commission d’un délit de favoritisme. L’organisation en avait été confiée à une agence sans mise en concurrence et en violation des règles du code des marchés publics. D’autres informations ont filtré dans la presse selon lesquelles madame Muriel Pénicaud, aujourd’hui ministre du Travail, aurait quelques comptes à rendre. Le dossier qui, paraît-il, comprendrait en plus quelques éléments préoccupants concernant le financement de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, dort d’un sommeil paisible.
Concernant celui de MM. Urvoas et Solère, les faits seraient connus depuis le 26 juin, et le parquet de Versailles les aurait transmis… le 5 décembre dernier au procureur général de la Cour de cassation qui a la compétence pour saisir la Cour de justice de la République !
Tout doux, chacun son rythme on vous dit. Et puis, ne soyons pas de mauvaise foi, regardez pour Richard Ferrand, le classement sans suite est arrivé très vite.
pcc Régis de Castelnau


3 commentaires:

  1. J'ai peur que vous soyez cynique, cher Nuage, ainsi que de Castelnau, au sens que donne Ambrose Bierce (Le Dictionnaire du Diable. 1911. Rivage):

    "Cynique : grossier personnage dont la vision déformée voit les choses comme elles sont..."

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    Réponses

    1. N'ayez peur, nous revendiquons bien volontiers ce cynisme au sens souriant qu'en donne Bierce ! Car nous confesserons n'avoir toujours pas digéré l'incroyable mystification que fut l'élection présidentielle de mai dernier et l’opération de destruction de la candidature Fillon. Nous ne pouvons toujours pas accepter aujourd'hui d'avoir été et de rester le dindon de cette très mauvaise farce.

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  2. Anagramme de Emmanuel Macron : Maman mon ulcère !

    Vous n'avez pas fini d'avoir la digestion difficile !

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